" Soyez Passants " - Evangile selon Saint Thomas

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12/08/2009

Déni me mine

Extrait du Pour aujourd'hui de Décembre 2009 des Narcotiques Anonymes
"
La non-acceptation de soi constitue un problème pour bon nombre de dépendants en rétablissement. Cette déficience insidieuse est difficile à reconnaître et passe même souvent inaperçue. Beaucoup d’entre nous estimions que la consommation de drogue était notre unique problème, niant le fait que nous avions perdu la maîtrise de notre vie. Ce déni peut continuer à nous
miner même après avoir cessé de consommer. Nombre de problèmes que nous rencontrons sur le chemin du rétablissement proviennent de notre incapacité à nous accepter tels que nous sommes....

Nous devenons irritables, insatisfaits, déprimés ou confus. Nous nous retrouvons
en train d’essayer de changer ce qui nous entoure dans l’espoir de calmer les sentiments qui nous rongent intérieurement. ...

....Nous voulions que les autres nous donnent l’amour et l’acceptation dont nous manquions envers nous-mêmes. ....

Parfois, nous recommençons nos « scénarios » où nous souhaitons être le personnage que nous pensons devoir être. Il se peut alors que l’apitoiement et l’orgueil nous submergent mais en renouvelant notre foi en une puissance supérieure, nous recevons l’espoir, le courage et la force de grandir.
....
"
Une amie, récemment abstinente, me disait qu'elle avait eu envie de recommencer un jour de contrariété.

Il m'est alors venu à en mémoire que pour moi aussi, la consommation de produits "psycho-actives"(quelle quelles soient) avait tellement anesthésié mes sens, mes émotions et mes humeurs à un point tel que je ne savais plus que faire de moi-même quand l'abstinence est arrivé. Car avec l'abstinence j'ai du me confronter à moi-même , nu, sans béquille
. Parfois divin, parfois affreux sale et méchant. Bref l'inconnu qui m' habite et qui change d'un instant à l'autre. Imprévu surtout quand j'ai perdu la camisole pour le contrôler.

Parfois insondable.

Hier je me suis retrouvé en rentrant le soir à la maison, affalé sur le canapé, fatigué, lourd d'un ressentiment qui ne voulait pas partir. et pourtant j'ai fait déjà plusieurs Dixième étapes sur ce sujet. J'en ai déjà parlé à quelqu'un d'autre, je me suis déjà occupé d'autre chose ou de quelqu'un d'autre que moi-même. J'ai l'impression que je ne veux pas voir quelque chose et que mon entourage ne peut/veut le voir aussi.

J'ai aussi essayé ce qui marche le plus souvent pour moi et que j'indique ici.

Ah que ce déni mine !

Attendre et améliorer mon contact conscient pour aujourd'hui.

Méditer, penser, méditer

un Passant anonyME

P.S. L'extrait ci-dessus est tiré d'un texte très juste et lucide Narcotiques Anonymes édité dans leur excellent mensuel.

2 commentaires:

analanon a dit…

Cher Passant,
A propos du ressentiment, j'ai expérimenté la force d'un de tes préceptes : "Être simple, ouvert et brutalement honnête. Quand je choisis de pardonner à quelqu'un qui m'a fait du mal, je lui dis comment je me sens. Je lui fait savoir EXACTEMENT la blessure infligée et ses conséquences dans ma vie. Je lui permet ainsi de prendre ses responsabilités. Et là seulement je pardonne."
J'ai eu besoin d'exprimer ce que j'avais à dire dans une situation donnée (et le brutalement est important), avant de pouvoir tourner la page, et j'ai constaté que le ressentiment avait disparu.
Bonnes 24h,

un Passant anonYme a dit…

Merci alanon,

Il me manque encore la raison exacte du ressentiment. ne pas se tromper de sujet, de situation et de personne - c'est la conditon sine qua none.

J'en suis là - pour aujourd'hui

bonne soirée,