" Soyez Passants " - Evangile selon Saint Thomas

Bienvenue ô Passant ! Ce site est né d'une initiative personnelle. Son fondateur n'endosse de responsabilité que de lui-même.


12/28/2009

Merci pour vos réponses

Je continue grace à mes 2 sondages annuels à explorer les particularités des x-anonymes - grace à vos réponses d'ailleurs.


Je publie à gauche les résultats du premier sondage 2009. Je voulai saisir comment les gens expriment leur spiritualité en termes de pratiques ou de rites réguliers. Sans l'ambition de cerner ce que dit le BogBook : "Notre spiritualité n'est pas une théorie, nous devons la vivre". Car les effets d'une spiritualité vivante vont au delà de simples pratiques. Une spiritualité vraie doit être soustendue par des pratiques régulières qui agissent comme étayages, tuteurs - des lieux ou des moments sur lesquels s'adosser.

Vos réponses reflètent exactement mes constats : les pratiques les plus fréquentes sont la prière, la la méditiation et les réunions.

Les moins utilisées sont l'écriture d'un journal, le partage téléphonique et la relation parrain/filleul.

J'accepte ces choix sans toutefois encore aujourd'hui les comprendre pour les moins utilisées. Je les utilise pour ma part et pour mon plus grand bénéfice. J'avais remarqué la même tendance dans mon entourage.

Vos réponses me montrent que c'est bien une tendance générale chez les x-anonymes. Merci de m'avoir éclairé.

Peut-être avez-vous glané quelques idées à tester dans votre vie grace à ce sondage. Si oui, revenez-nous en parler ici.

Soyez heureux,

uN pAsSaNT anonYMe

P.S. A la droite de l'écran, le sondage du jour et qui sera clos dans 3 jours !
P.S.2 Comme toujours l'échantillion des réponses est faible .. donc le sondage ne reflète pas forcément la communauté des x-anonymes...

12/20/2009

Aller à l'encontre

"

Pour moi, vivre dans la solution suppose que je trouve le moyen de ne pas vivre dans le problème. Au début de mon abstinence, je me retrouvai souvent en train de vivre le même chaos et la même confusion dans lesquels je me trouvai alors que je buvais. Je ne comprenais pas pourquoi ma vie était encore si non maîtrisée.

Des AAmis m'ont alors dit que je continuai à faire les mêmes choses en attendant des résultats différents. Alors que je ne buvais plus, j'étais encore malhonnête envers moi-même et les autres, égocentrique et trop dépendant des autres (tout en nourrissant du ressentiment envers les personnes dont je dépendais), et je m'accrochais trop à l'idée que je pouvais maîtriser ma vie sans l'aide d'une puissance supérieure à moi-même. Une suggestion qui m'a réellement aidé - et sur laquelle je m'appuie encore aujourd'hui - fut d'aller à l'encontre. Lorsque je suis confronté à une situation qui demande une action de ma part, alors faire l'inverse de ce que j'aurai fait quand je buvais.

Ma première expérience avec cette idée se produisit quand ma première relation amoureuse sobre se désintégra. Mon ancien premier reflex aurait été de chercher immédiatement une nouvelle personne pour me soulager, sans penser aux conséquences et ensuite de me saouler pour noyer ma culpabilité. Aller à l'encontre m'amena à rechercher un ami sobre et à partager mes émotions avec lui. Et puis je restai tranquillement à l'écoute de ce que je ressentais et que j'avais toujours fui -j'ai ainsi appris que je pouvais vivre avec ces émotions et qu'elles passent. Avant cette expérience, je pensais que ce que je ressentais à un moment donné allait durer pour toujours.

Depuis cette expérience, je me suis rendu compte que cela marchait dans beaucoup de situations. Quand je me sens seul et "isolé", ma tendance naturelle est de rester à la maison, m'isoler et je m'apitoie beaucoup sur moi-même. Aller à l'encontre veut dire alors aller en réunion, parler à un nouveau-venu et me sortir de moi-même.

Quand je suis confronté à une différence d'opinion, ma première réponse est de défendre ma position coûte que coûte, en général en tordant la vérité. Dans la sobriété, j'ai appris à poser des questions, essayer de garder un esprit ouvert pour permettre de rester en communication et essayer de comprendre ainsi la position de l'autre personne.

...."

Extrait d'un article anonyme paru dans le Grapevine , le journal des Alcooliques Anonymes américains en Mars 1998

La Deuxième étape invite exactement à cela : aller à l'encontre de mes croyances si établies de dépendant - m'ouvrir à la possibilité qu'une Puissance Supérieure à moi-même peut me rendre la raison et la maitrise de ma vie.

Et puis, cesser de croire qu'une fois abstinent je peux continuer à agir comme je le faisais avant mon abstinence en toute impunité. J'ai compris que cela ne marche pas : pour que cela change il faut que je change.

"Va à l'encontre" est mon nouveau slogan !

Vivez dans la solution,

uN pAsSaNt AnOnYmE

12/14/2009

Une affaire de tiffs

"
La réunion démarre. Le modérateur donne la parole à l'orateur venu temoigner de son rétablissement. Le témoignage dure et dure et dure. En fait il n'en finit plus.

Un homme assis à la cinquième rangée se léve et sort de la salle. Au moment où l'orateur conclut son témoignage l'homme revient à sa place.

A la fin de la réunion, l'orateur va voir l'homme et lui demande où il est allé.

"Je suis parti me faire couper les cheveux" répond l'homme.

"Une coupe de cheveux ? Pourquoi ne pas l'avoir fait avant la réunion ? " demande l'autre.

"Je n'en avais pas besoin avant la réunion" répond l'homme.
"

... juste pour le fun.

Partagez le rire aussi,

uN passant anonyme

12/09/2009

Amour et Sagesse



"
La sagesse me dit
que je ne suis rien.
L'amour me dit
que je suis tout.
Entre les deux,
coule ma vie.

"


Sri Nisargadatta Maharaj


C'est dans ce juste milieu que j'ai pu apprendre à cesser de survivre ou de mal-vivre, mais de vivre simplement pleinement courageusement.

La belle photo vient d'ici

Un pasSAnt anonYme

12/08/2009

Déni me mine

Extrait du Pour aujourd'hui de Décembre 2009 des Narcotiques Anonymes
"
La non-acceptation de soi constitue un problème pour bon nombre de dépendants en rétablissement. Cette déficience insidieuse est difficile à reconnaître et passe même souvent inaperçue. Beaucoup d’entre nous estimions que la consommation de drogue était notre unique problème, niant le fait que nous avions perdu la maîtrise de notre vie. Ce déni peut continuer à nous
miner même après avoir cessé de consommer. Nombre de problèmes que nous rencontrons sur le chemin du rétablissement proviennent de notre incapacité à nous accepter tels que nous sommes....

Nous devenons irritables, insatisfaits, déprimés ou confus. Nous nous retrouvons
en train d’essayer de changer ce qui nous entoure dans l’espoir de calmer les sentiments qui nous rongent intérieurement. ...

....Nous voulions que les autres nous donnent l’amour et l’acceptation dont nous manquions envers nous-mêmes. ....

Parfois, nous recommençons nos « scénarios » où nous souhaitons être le personnage que nous pensons devoir être. Il se peut alors que l’apitoiement et l’orgueil nous submergent mais en renouvelant notre foi en une puissance supérieure, nous recevons l’espoir, le courage et la force de grandir.
....
"
Une amie, récemment abstinente, me disait qu'elle avait eu envie de recommencer un jour de contrariété.

Il m'est alors venu à en mémoire que pour moi aussi, la consommation de produits "psycho-actives"(quelle quelles soient) avait tellement anesthésié mes sens, mes émotions et mes humeurs à un point tel que je ne savais plus que faire de moi-même quand l'abstinence est arrivé. Car avec l'abstinence j'ai du me confronter à moi-même , nu, sans béquille
. Parfois divin, parfois affreux sale et méchant. Bref l'inconnu qui m' habite et qui change d'un instant à l'autre. Imprévu surtout quand j'ai perdu la camisole pour le contrôler.

Parfois insondable.

Hier je me suis retrouvé en rentrant le soir à la maison, affalé sur le canapé, fatigué, lourd d'un ressentiment qui ne voulait pas partir. et pourtant j'ai fait déjà plusieurs Dixième étapes sur ce sujet. J'en ai déjà parlé à quelqu'un d'autre, je me suis déjà occupé d'autre chose ou de quelqu'un d'autre que moi-même. J'ai l'impression que je ne veux pas voir quelque chose et que mon entourage ne peut/veut le voir aussi.

J'ai aussi essayé ce qui marche le plus souvent pour moi et que j'indique ici.

Ah que ce déni mine !

Attendre et améliorer mon contact conscient pour aujourd'hui.

Méditer, penser, méditer

un Passant anonyME

P.S. L'extrait ci-dessus est tiré d'un texte très juste et lucide Narcotiques Anonymes édité dans leur excellent mensuel.