" Soyez Passants " - Evangile selon Saint Thomas

Bienvenue ô Passant ! Ce site est né d'une initiative personnelle. Son fondateur n'endosse de responsabilité que de lui-même.


1/31/2009

Dukkha


"Toutes les méditations malheureuses se ressemblent, mais toute meditation heureuse est differente à sa façon. Les méditations malheureuses sont faites de la même étoffe : tomber dans le piège de l'identification, s'accrocher [à ses illusions], vouloir que les choses soient différentes de ce qu'elles sont. Cependant toutes les méditations qui font effet nous révèlent des aspects nouveaux de la respiration, ou nous font entendre les sons du dehors. Chacune ouvre une avenue nouvelle pour la compréhension. Chaque "bonne" méditation m'a transformé, en mettant en lumière un aspect diffèrent de ma conscience. Chaque méditation malencontreuse est de lordre du "dukkha", qui veut dire souffrance, et dukkha est de l'ordre de la fermeture sur soi. "

Cité de Jeff Greenwald
Qu'est ce que Dukkha ?
La première Noble Vérité enseignée par Bouddha est Dukkha qui comprend souffrance, peine, douleur, misère, impermanence, insatisfaction, conflit, vide, non-substantialité,...
Bien que la vie contienne de la souffrance, un bouddhiste ne doit pas être morose à cause d'elle, il ne doit ni s'en irriter, ni s'impatienter. L'un des premiers maux de la vie selon le bouddhisme, est la répugnance ou la haine. La répugnance est expliquée comme signifiant "la malveillance à l'égard des êtres vivants, devant la souffrance et ce qui se rapporte à la souffrance; sa fonction consiste à produire une base pour un état malheureux, une conduite mauvaise". C'est donc une erreur d'être impatient à propos de la souffrance. Etre impatient, s'en irriter, ne la fait pas disparaître. Cela ne fait au contraire qu'accroître notre affliction, qu'aggraver et rendre plus amère une situation déjà pénible. Ce qu'il faut, c'est éviter de se laisser aller à l'impatience, à l'irritation, mais comprendre, au contraire, la souffrance, comprendre comment elle vient, comment on peut s'en débarasser et y travailler avec patience, avec intelligence, avec détermination, avec énergie.
Extrait de "L'enseignement du Bouddha" (Walpola Rahula)

Comprendre et travailler la souffrance, l'insatisfaction : un résultat de mes méditations. Celles-là même qui m'amènent à me détacher avec amour de mes crises émotionnelles. Dukkha est normal mais cela ne doit me rendre morose.


Telle est ma voie de méditation pour aujourd'hui,


Un PaSSant AnonYme (du fond de son lit, bien enrhumé mais pas morose)

1/26/2009

Main dans la Main avec l'Esprit de l'Univers

Extrait du Gros Livre des Alcooliques Anonymes - p84 (la mise en forme du paragraphe est mienne pour accentuer les idées décrites).

"
...Nous pouvons regarder le monde en face.

Lorsque nous sommes seuls, nous nous sentons en paix et parfaitement à l'aise.

Nos craintes nous quittent.

Nous commençons à sentir la présence immédiate de notre Créateur.

Nous avions peut-être jusque là des convictions spirituelles, mais maintenant nous commençons à vivre une expérience spirituelle.

Cette expérience est souvent accompagnée de l'impression très vive que notre problème d'alcool a disparu.

Nous avons l'impression d'être sur la Grande Route, marchant main dans la main avec l'Esprit de l'Univers.
"

Vous cherchiez où vous conduirait la 5é étape ? Et bien, la 5éme étape ne fait pas que conduire vers une 6é étape ni clore la Quatrième. Vous pouvez voir là haut les bienfaits immédiats d'une 5é étape.

Oui il existe des promesses à chaque étape et qui se réalisent au moment où l'étape est franchie : parfois tout de suite parfois plus lentement. Pour cette étape seule, je compte 7 promesses là-haut.

Je peux regarder le monde en face depuis que je peux me regarder en face. Et pour cela je suis reconnaissant à la personne qui m'a écouté ce jour-là et m'a aidé à faire le tour de la question.

Parfois j'oublie que j'avance main dans la main avec l'esprit de l'univers. Mais c'est bel et bien le cas.

Pour aujourd'hui.

Un PassAnt AnonyME

1/22/2009

B.O.


J'ai décidé d'Aimer. Haïr est un poids trop lourd à porter. ~Martin Luther King, Jr
De ce genre de choix nait le changement,
Un PaSsAnT aNoNyMe

1/21/2009

C'est l'histoire d'un perroquet...


Un jeune homme appelé Marc reçut un perroquet en cadeau d'anniversaire. Le perroquet avait une sale attitude et un vocabulaire encore pire. Chaque mot qu'il produisait était brutal, odieux ou insultant. Marc essaya maintes fois de changer l'attitude de l'oiseau en utilisant systématiquement des mots policés, jouant de la musique douce et faisant tout ce qui est possible pour "nettoyer" le vocabulaire du volatile.

Finalement, Marc en eut marre et il hurla sur l'oiseau. Le perroquet hurla en retour. Marc secoua le Psittacidé(espèce du perroquet); celui-ci devint encore plus enervé et encore plus grossier. En désespoir de cause, Marc attrapa le perroquet et le jeta dans le congélateur.
Pendant quelque minutes on entendit l'oiseau crier et s'agiter. Et puis soudainement, un silence absolu se fit. On n'entendit plus seul un son pendant quelques minutes.

Marc prit peur qu'un malheur ne soit arrivé au perroquet et ouvrit rapidement la porte du congélateur. Le perroquet sortit très calmement du congélateur et atterrit dans les bras ouverts de Marc. Il dit : " Je crois que je t'ai offensé avec mes actes et mon langage vulgaires et grossiers. Je suis sincèrement désolé et plein de remords pour ce que j'ai dit et fait. J'entends réparer mes transgressions, faire amende honorable et je ferai tout mon possible pour corriger mon vocabulaire et mes attitudes inacceptables. "
Marc n'en revint pas. Il s'apprétait à demander des explications sur les causes de ce changement si dramatique quand le perroquet dit " Puis-je savoir ce que le poulet a fait ?".
Un pAsSanT anonYmE

1/20/2009

A tester

Extrait de la pensée du jour du 18 Janvier - livre Aujourd'hui seulement des Emotifs Anonymes
"
«Mon problème, me suis-je dit, n'est pas l'impuissance mais la trop grande puissance que j'exerce sur mes émotions». Alors, j'ai appris que, lorsque j'essaie de contrôler mes émotions, ce sont elles qui me contrôlent.

Je disais aussi : «J'ai peu de colère en moi». Mais j'ai réalisé que certains choix importants de ma vie étaient le fruit de colères et de peurs non admises. Certains jugements que je portais sur les autres, aussi. Je jugeais leurs colères inappropriées. Mais mes propres scénarios de vie produisaient exactement le climat émotif dont je me plaignais. J'ai appris le détachement et le pardon.
"

C'est Janvier : le mois traditonnellement de la Première étape dans les réunions des Anonymes. Et là je reprends la mienne, de première étape.

D'abord en souvenir de ce que j'ai découvert : s'evertuer à contrôler des emotions equivaut à être controlé par eux. Et voilà pourquoi plus j'essayai de contrîoler mes emotions et moins ma vie était vivable ! Après un moment de surprise, quel soulagement.

Et au présent aussi : à chaque fois que je prends conscience qu'une dépression que je subis vient d'une colère que je retourne contre moi - voulant la prendre à mon compte et non au décompte de l'autre ou de la situation.

Viv(r)e la colère sans l'agir de la colère - voila mon inventaire de ce soir. Demain matin première heure : expliciter la situation, honnêtement et sans naïveté, faire preuve de bonne volonté - réparer. Vaincre la peur, oublier de perdre la face.

On m'a dit que nous n'avons d'ennemis qu'imaginaires. Il suffit de changer de perspective.

A tester.

Un pAssAnt anonYme

1/17/2009

Nemo dat quod non habet

Extrait d'un Article du Grapevine - magazine des Alcooliques Anonymes des USA - Mai 2006. Auteur anonyme.
" .. Nous ne sommes pas une entité sociologique, quoique les sociologues nous trouvent fascinants. Nous ne sommes pas un groupe de thérapie, même si des guérisons remarquables se produisent. Et nous ne sommes pas une religion, même si certaines personnes voudraient nous voir comme telle.
Nous sommes une entité spirituelle, ou du moins devraient l’être….
Nous suivons une voie spirituelle qui a été définie par Bill et Bob (les co-fondateurs du mouvement) et les cent premiers membres des Alcooliques Anonymes… Nous sommes une communauté d’hommes et de femmes qui sommes ensemble pour former une entité spirituelle.
Nous avons à gérer deux choses : notre « être » et notre « faire ». Clairement ce que nous sommes aura beaucoup à avoir avec ce que nous faisons. Et ce que nous faisons aura une forte influence sur ce que nous sommes.
Nous hochons la tête (négativement) en observant ceux qui pratiquent seulement la première et la douzième étape – ceux-là même qui tout en étant encore sur la Première étape courent partout voulant transmettre le message de la douzième étape sur toute personne qu'ils arrivent à coincer. Nous savons qu’ils n’ont pas encore acquis une base solide dans la spiritualité des AA pour pouvoir la transmettre aux autres. Ils oublient ce dit bien connu : “nemo dat quod non habet” (personne ne peut donner ce qu’il n’a pas).….
Ceci peut-il arriver à un groupe ? Je pense que oui. Quand les individus dans un groupe négligent le programme spirituel des Alcooliques Anonymes et viennent aux réunions pour « se rencontrer » et rien d’autre ;….. ; alors, en tant que groupe, ils cessent d’être une entité spirituelle. Le groupe prend sa spiritualité de ses membres.
Qu’est ce que cela veut dire pour moi ? Cela veut dire que ma spiritualité AA est la base même de ma sobrieté. Le groupe sera aussi spirituel que ses membres. Mon état spirituel fortifie ou affaiblit la spiritualité du groupe. Du coup cela augmente ou réduit les chances de survie du groupe aussi"
J'aime le retour sur soi dont cette personne qui a choisie de rester anonyme fait preuve dans cette réflexion si pertinente. J'applaudis car moi aussi : Je ne peux transmettre que ce que j'ai. Je ne peux pas transmettre ce que je n'ai pas. Je ne peux guider/aider quelqu'un qu'à hauteur de là où je suis dans mon rétablissement ou développement spirituel.
Ce principe est bien connu des maîtres spirituels (et des psys aussi). C'est poruquioi mieux vaut avoir bien avancé dans les étapes et leurs principes spirituels pour guider les autres sur le chemin (et mieux vaut être analysé avant de s'installer comme psychanalyste me dit-on).
Alors "Quod habet ?"
uN PASSANT anonYme

1/11/2009

Eviter de donner des conseils ?

4eme concept des Emotifs Anonymes

"
Nous évitons de juger, de critiquer, d'argumenter ou de donner des conseils sur des problèmes personnels ou familiaux.
"


Souvent j'écoute une personne au téléphone qui me fait part de ses problèmes personnels, parfois relationnels . Plus la situation est grave , compliquée, plus la tentation est là de donner des conseils. Je navigue alors entre garder un oeil critique parfois clinique en oubliant toute la subjectivité du vecu de la perosnne ou verser dans l'alanonisme actif de vouloir résoudre la situation pour la personne.

Or une situation se résoud avec la personne, jamais sans , ni contre ou malgré elle. C'est elle qui le résoud et son appel est bien souvent une façon de faire le tri dans sa tête et de retrouver son chemin vers ce qui fait autorité dans sa vie (parfois certains l'appelle Dieu).

Mais cela prend du temps. Il me faut donc retrouver ma patience ( rappelez vous : seule un epatience infiinie produit des résultats immédiats). C'est par cette patience dans l'écoute que l'espace s'ouvre pour nous deux , moi qui écoute et lui qui parle.Le travail ensemble commence là. Ce que j'aime dans les fraternités anonymes, c'est que nous nous accompagnons les uns les autres, nous ne reflechissons pas les uns à la place des autres.

Le truc est bien celui-là : si je m'étais lancé dans les conseils, il est probable que l'autre n'aurait jamais eu l'espace intérieur suffisant pour penser une solution.

C'est pourquoi j'essaie moi-aussi de ne pas donner de conseils sur ces sujets là.

Simple mais pas facile,

Bonnes 24 heures,

uN pAsSaNt AnOnYmE

1/08/2009

Enfer et Paradis


"
Des personnes sont à table où un bon repas leur est servi. Ils disposent de couverts trop longs pour qu'ils puissent saisir la nourriture et la porter à leur bouche.

L'Enfer c'est quand ces personnes s'acharnent à essayer d'attraper la nourriture puis s'escriment à l'enfourner de plus en plus frustrés;

Le Paradis c'est quand chacun utilise son couvert pour nourrir l'autre.
"

- traduction d'une petite histoire racontée par le très grand maître zen contemporain Roshi Bernie Glassman, fondateur de l'ordre zen des Peacemakers (artisans de paix)
A ajouter à la colombe de la Paix comme symbole de l'ONU, certainement.
Nourissez-vous les uns les autres
Bonne soirée,

Un pAssAnt Anonyme

1/04/2009

Sondage I 2009

J'ai toujours été curieux de savoir ce qui au delà des lectures, des analyses et parfois de demarches longues pour apprendre et comprendre ce qu'est une spiritualité, ... ce qu'il reste dans la pratique réelle qu'ont les gens de cette spiritualité.

Comment s'integre t'elle dans leurs vies ? Est-ce justement une part integrante et importante ou est-ce un pan séparé ?

Comment appliquez vous les pratiques spirituelles au quotidien ?

En gros , j'aimerai bien savoir comment vivez-vous avec cette devise que j'aime beaucoup : 'L'Important d'abord".

Alors, voilà d'où me vient l'idée du nouveau sondage à la droite de l'écran.

Je ne suis pas sur d'avoir tout listé. Donc que cela ne vous empêche d'en dire plus que ce qu'il y a dans le sondage par email ou en commentaires.

A vous de jouer,

Un PassAnt anonYme