Extrait du dépliant des Émotifs Anonymes "Exemples de questions des groupes Émotifs Anonymes..."
"Nous avons accumulé quelques-uns des problèmes qui nous sont souvent communiqués par les groupes et nous donnons quelques suggestions que le Programme nous fait pour aider à les résoudre........
3. Nos réunions deviennent des séances d'apitoiement. Nous sommes plus déprimés à la fin de la réunion qu'avant d'y venir.
Le Cinquième Concept [nous indique que]... :
Nous ne venons pas à ÉA pour remuer nos vieilles misères mais pour apprendre à nous en détacher. Une partie de notre sérénité vient de la capacité à vivre avec des problèmes non résolus."
Moi aussi j'ai été victime de mon apitoiement sur moi-même. Je ne savais pas le nommer au départ : n'était-il pas clair qu'en réunion je venais pour exposer l'ampleur de mes problèmes ? N' était-il pas sûr que tous compatiraient me mettant ainsi du baume au coeur ?
Et puis, un jour j'en eus assez de m'entendre m'apitoyer. Et je consentis à faire autre chose - signe que je commençai à comprendre la 2ème étape. Je commençai à mieux écouter les autres et à me pencher sérieusement sur les outils du programme.
Et je découvris que je pouvais vivre, et même plutôt bien, avec des problèmes non résolus. Que la source de ma sérénité est de savoir que je suis OK et que cela suffit. Car mes journées ne sont pas que des litanies de problémes et il existe des pépites dans toutes mes journées. C'est certainement cette prise de conscience qui marque pour moi la fin de la dépression : le sourire de l'inconnu, les pépiements de l'oiseau, les couleurs du feuillage.
C'est ainsi que j'apprends à me détacher de mes vieilles misères : en me sortant de moi pour ecouter les autres et me reconnaitre en eux, en ouvrant grand mes oreilles pour entendre les messages de souffrance et d'experience mais aussi de force et d'espoir des amis EA dans les réunions.
Et en sachant aujourd'hui que je ne suis pas mes vieilles misères même quand je souffre. Je suis autre et plus que ma souffrance psychique ou spirituelle. (Par contre, je me sens encore aujourd'hui totalement anéanti par la grande souffrance physique).
Bonnes 24 heures,
Un PasSant AnonYme
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